Le pont franchissant le Vair à Autigny-la-Tour
Ancien pont romain reconstruit en grande partie au XVIIIe siècle
on remarque les différences d'appareil entre les archivoltes, les écoinçons, le parapet ,et les piles du pont avec leur avant-bec. Après une belle rénovation en 2017, le pont a récupéré ses charmes et sa beauté.
En avril 2021, le petit pont a été nettoyé, une petite beauté avant sa réfection.
En 1740, Autigny possédait un pont en bois qui avait 112 pieds de Roy de long et 18 pied de large.(34 et 5,5 m).
Le 28 novembre de la même année, les sindic, Maire et habitants et communauté d'Autigny, office de Neufchateau restant assemblés au domicile de Nicolas Colin leur maire pour délibérer de la nécessité indispensable qu'il y a de rétablir les dommages que les dernières eaux ont portés au pont du dit lieu et demande à Monseigneur le chancelier l'autorisation de couper des arbres pour avoir le bois nécessaire et celle de faire procéder à l'adjudication. (suivent 14 signatures)
Le 9 décembre 1740, le chancelier et intendant de Lorraine et Barrois résidant à Lunéville (Antoine-Martin Chaumont de la Galazière) ordonne l'adjudication. Un devis a été établi par le Procureur du Roy en résidence à Neufchâteau le 23 janvier 1741.
(A noter qu'à la mort de Stanislas LESZCZYNSKI en 1766, Le duché de Lorraine est rattaché à la France, conformément à l'accord de Meudon signé en septembre 1736 entre le roi et le nouveau Duc de Lorraine)
En 1767, le 27 juillet, la commune demande à remplacer le pont réparé par un pont en pierres.
"Aujourd'hui, 27 juillet 1767, les sindic, maire, habitants et communauté d'Autigny, subdélégation de Neufchâteau, étant rassemblés en corps à la manière ordinaire au domicile de Jean Roland, sindic actuel de la dite communauté pour délibérer sur leurs affaires communales et notamment quels moïens (moyens) ils pouraient prendre pour parvenir à la reconstruction de leur pont situé sur la rivière du Vairre construit en bois, lesquels sont défectueux qu'ils sont en partie pourris, partie cassés de sorte que pour prévenir et éviter sa ruine, il convient et est très nécessaire d'en reconstruire au plus tôt un neuf à la place de l'ancien.
Pour rétablir ce pont, les délibérants seraient d'un avis unanime pour conserver leurs bois pour bâtiment de nouvelles maisons ou reconstruction de plusieurs qui menacent ruine, de reconstruire ce pont en sa forme et place anciennes mais cependant au lieu de 7 arcades en bois dont il est composé le rétablir en 5 arcades en pierres de taille et moellons ainsi que ses autres parties, l'ouvrage serait beaucoup meilleur, plus solide et durable, conserveraient la meilleure partie de leur bois et le prix même ne surpasserait pas de beaucoup celui d'une construction en bois, les carrières tant des tailles que des moellons avoisinantes et qu'asy sur place....
Les dits d'Autigny ont des ressources pour satisfaire au payement du prix des ouvrages du dit pont en obtenant la vente des 200 arpents de bois (70 hectares environ) de leur 1/4 en réserve plus de 29 à 30 ans de recrue ainsy que les mauvais chènes secs, déperissants, impropres au bâtiment qui s'y trouveront, ce qui pourrait monter à une somme de 6 à 7000 livres (17500 €).
Enfin, les mêmes habitants, fatigués depuis plusieurs années en travaillant par corvées aux travaux publics, reconstruction du" presbiter", réparation d'église, nouveaux chemins communaux sur les ordres de Monseigneur l'Intendant, les mettent hors d'état de pouvoir continuer à travailler à aucune corvée pour la reconstruction de leur pont, qu'il est de leur véritable interêt de ne distraire les laboureurs de la culture des terres et les manœuvres du travail journalier qui les fait vivre ayant des ressources pour satisfaire au payement sans le secours des corvées.
Pourquoi les dits habitants et communauté ont d'un consentement commun délibérés se retirer vers Monseigneur l'intendant à ce qu'il plaise à sa grandeur approuver leur délibération et ont signés (suivent 24 signatures)"
Le 4 septembre de la même année (1767), le sous-ingénieur des pont et chaussées, inspecteur particulier des bâtiments et usines des domaines du roy au Département du Bassigny a reconnu a reconnu la nécessité de la construction du pont en question. Le devis a été établi le 12 septembre 1767 et la dépense fixée à 4442 livres, 4 sols 4 deniers sans le secours des corvées ou 2933 livres 17 sols 9 deniers avec les corvées.
L'adjudication a été autorisée le 20 octobre 1767 par Antoine de Chaumont (chevalier, marquis de la Galaizière, conseiller du roi en tous ses conseils, maître des requêtes ordres de son hôtel, intendant de justice police et finances, troupes fortifications et frontières de Lorraine et Barrois) passée le 16 novembre et approuvée par de la Galaizière le 10 janvier 1768.
La somme fixée à l'avance a été insuffisante, les fondations ont dû être faites 6 pieds plus bas pour arriver au roc. Il a fallu un nouveau crédit de 1400 livres (16 juin 1768 : proces verbal de Claude François Rouyer, prévost du comté d'Autigny).
Enfin, le pont qui devait être terminé pour le 1er octobre 1768 a été reçu le 16 mai 1769 Ce n'était pas encore suffisant. En temps de pluie, l'eau ne s'écoulait pas à l'extrémité sud et dans les débordements les habitants du lieu et autres étaient très longtemps sans passer à pied. C'est pourquoi en l'an 7 (1798-1799), on a décidé la construction du petit pont.
En 1740, Autigny possédait un pont en bois qui avait 112 pieds de Roy de long et 18 pied de large.(34 et 5,5 m).
Le 28 novembre de la même année, les sindic, Maire et habitants et communauté d'Autigny, office de Neufchateau restant assemblés au domicile de Nicolas Colin leur maire pour délibérer de la nécessité indispensable qu'il y a de rétablir les dommages que les dernières eaux ont portés au pont du dit lieu et demande à Monseigneur le chancelier l'autorisation de couper des arbres pour avoir le bois nécessaire et celle de faire procéder à l'adjudication. (suivent 14 signatures)
Le 9 décembre 1740, le chancelier et intendant de Lorraine et Barrois résidant à Lunéville (Antoine-Martin Chaumont de la Galazière) ordonne l'adjudication. Un devis a été établi par le Procureur du Roy en résidence à Neufchâteau le 23 janvier 1741.
(A noter qu'à la mort de Stanislas LESZCZYNSKI en 1766, Le duché de Lorraine est rattaché à la France, conformément à l'accord de Meudon signé en septembre 1736 entre le roi et le nouveau Duc de Lorraine)
En 1767, le 27 juillet, la commune demande à remplacer le pont réparé par un pont en pierres.
"Aujourd'hui, 27 juillet 1767, les sindic, maire, habitants et communauté d'Autigny, subdélégation de Neufchâteau, étant rassemblés en corps à la manière ordinaire au domicile de Jean Roland, sindic actuel de la dite communauté pour délibérer sur leurs affaires communales et notamment quels moïens (moyens) ils pouraient prendre pour parvenir à la reconstruction de leur pont situé sur la rivière du Vairre construit en bois, lesquels sont défectueux qu'ils sont en partie pourris, partie cassés de sorte que pour prévenir et éviter sa ruine, il convient et est très nécessaire d'en reconstruire au plus tôt un neuf à la place de l'ancien.
Pour rétablir ce pont, les délibérants seraient d'un avis unanime pour conserver leurs bois pour bâtiment de nouvelles maisons ou reconstruction de plusieurs qui menacent ruine, de reconstruire ce pont en sa forme et place anciennes mais cependant au lieu de 7 arcades en bois dont il est composé le rétablir en 5 arcades en pierres de taille et moellons ainsi que ses autres parties, l'ouvrage serait beaucoup meilleur, plus solide et durable, conserveraient la meilleure partie de leur bois et le prix même ne surpasserait pas de beaucoup celui d'une construction en bois, les carrières tant des tailles que des moellons avoisinantes et qu'asy sur place....
Les dits d'Autigny ont des ressources pour satisfaire au payement du prix des ouvrages du dit pont en obtenant la vente des 200 arpents de bois (70 hectares environ) de leur 1/4 en réserve plus de 29 à 30 ans de recrue ainsy que les mauvais chènes secs, déperissants, impropres au bâtiment qui s'y trouveront, ce qui pourrait monter à une somme de 6 à 7000 livres (17500 €).
Enfin, les mêmes habitants, fatigués depuis plusieurs années en travaillant par corvées aux travaux publics, reconstruction du" presbiter", réparation d'église, nouveaux chemins communaux sur les ordres de Monseigneur l'Intendant, les mettent hors d'état de pouvoir continuer à travailler à aucune corvée pour la reconstruction de leur pont, qu'il est de leur véritable interêt de ne distraire les laboureurs de la culture des terres et les manœuvres du travail journalier qui les fait vivre ayant des ressources pour satisfaire au payement sans le secours des corvées.
Pourquoi les dits habitants et communauté ont d'un consentement commun délibérés se retirer vers Monseigneur l'intendant à ce qu'il plaise à sa grandeur approuver leur délibération et ont signés (suivent 24 signatures)"
Le 4 septembre de la même année (1767), le sous-ingénieur des pont et chaussées, inspecteur particulier des bâtiments et usines des domaines du roy au Département du Bassigny a reconnu a reconnu la nécessité de la construction du pont en question. Le devis a été établi le 12 septembre 1767 et la dépense fixée à 4442 livres, 4 sols 4 deniers sans le secours des corvées ou 2933 livres 17 sols 9 deniers avec les corvées.
L'adjudication a été autorisée le 20 octobre 1767 par Antoine de Chaumont (chevalier, marquis de la Galaizière, conseiller du roi en tous ses conseils, maître des requêtes ordres de son hôtel, intendant de justice police et finances, troupes fortifications et frontières de Lorraine et Barrois) passée le 16 novembre et approuvée par de la Galaizière le 10 janvier 1768.
La somme fixée à l'avance a été insuffisante, les fondations ont dû être faites 6 pieds plus bas pour arriver au roc. Il a fallu un nouveau crédit de 1400 livres (16 juin 1768 : proces verbal de Claude François Rouyer, prévost du comté d'Autigny).
Enfin, le pont qui devait être terminé pour le 1er octobre 1768 a été reçu le 16 mai 1769 Ce n'était pas encore suffisant. En temps de pluie, l'eau ne s'écoulait pas à l'extrémité sud et dans les débordements les habitants du lieu et autres étaient très longtemps sans passer à pied. C'est pourquoi en l'an 7 (1798-1799), on a décidé la construction du petit pont.